lundi 4 février 2008

Les aînés causent de plus en plus d’accidents

Une recherche récente suggère que plusieurs conducteurs âgés impliqués dans des accidents souffrent de démence ou de désordres psychotiques, ou qu’ils prennent des médicaments pouvant affecter leurs facultés.

Ils ont plus d’accidents parce qu’ils sont plus nombreux sur la route. Le phénomène ira en s’accroissant, si bien qu’un débat de société apparaît inévitable, selon le Dr Samy Suissa, du département d’épidémiologie clinique du Centre universitaire de santé McGill.

« Je pense qu’on va prendre cet enjeu de plus en plus au sérieux, dit le chercheur. C’est quelque chose qui va nécessairement recevoir une attention spéciale, comme les jeunes, l’alcool et la vitesse. On va trouver que les médicaments et les conditions médicales chez les personnes âgées ont peut-être le même effet que l’alcool a chez les jeunes. Un moment donné, il va falloir gérer ça d’une certaine façon, en termes de prévention ou d’éducation. »

Le Dr Suissa et d’autres auteurs viennent de publier les résultats d’une recherche, dans le journal médical Injury Prevention, montrant que les conducteurs âgés ont souvent consulté un médecin peu de temps avant d’être impliqués dans une collision, présumément pour un malaise quelconque.

Le chercheur parle d’une évolution en forme de J inversé. Le risque d’accident est très élevé chez les conducteurs les plus jeunes, il diminue à l’âge moyen, puis remonte à un âge avancé. « Parmi tous les groupes d’âge, ce sont les personnes âgées de 65 ans et plus qui ont le plus haut taux de collision par kilomètre (parcouru sur la route) », note de son côté un guide de l’Association médicale canadienne.

De 2001 à 2006, le nombre de conductrices de 75 ans et plus impliquées dans des accidents est passé de 1366 à 2049, une augmentation de 50 % alors que la hausse a été de 11 % chez l’ensemble des conductrices pendant la même période. Chez les hommes de 75 ans et plus, le nombre est passé de 3758 à 4409, une augmentation de 17 % alors que la hausse moyenne chez les conducteurs masculins était de 4 %.

« D’ici 2030, un quart de la population dans les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économique (en gros, les pays industrialisés) aura 65 ans et plus », notent le Dr Suissa et ses collègues dans la revue Injury. Aux États-Unis, on prévoit que les accidents impliquant les conducteurs âgés augmenteront de 178 % d’ici là.

Plusieurs études ont montré les relations entre l’âge et les risques de collision. Les personnes âgées conduisent généralement sur de courtes distances et, de surcroît, elles conduisent souvent lentement. Par conséquent, les dommages sont souvent légers. Seulement 39 conducteurs de 75 ans et plus sont morts au Québec en 2006, contre 37 cinq ans plus tôt. Les dommages corporels graves augmentent peu dans ce groupe d’âge. En revanche, il y a une hausse significative du nombre de dommages corporels légers.

De 1988 à 2000, 403 accidents impliquaient des conducteurs âgés souffrant de démence et 392 de désordres psychotiques. Dans son guide sur l’évaluation médicale des conducteurs, l’Association médicale canadienne note que, selon de nombreuses études, les personnes souffrant de démence légère peuvent conduire de façon sécuritaire.

Gino Desrosiers, porte-parole de la SAAQ, rappelle qu’il existe des contrôles médicaux obligatoires à 75 ans et à 80 ans, puis à tous les deux ans par la suite. « Les résultats des consultations médicales sont envoyés à la SAAQ, note M. Desrosiers : dans les cas extrêmes, nous retirons le permis, mais souvent, nous limitons son exercice, en interdisant la conduite de nuit, par exemple. »

Le danger des benzodiazépines

Le Dr Suissa et d’autres auteurs ont déjà créé tout un tollé aux États-Unis en publiant une recherche dans le Journal de l’Association médicale américaine (JAMA) montrant les risques de la consommation de benzodiazépines chez les conducteurs âgés québécois.

Ces médicaments, qui combattent l’anxiété et l’insomnie, augmentent de façon significative les risques d’accident. Or, un tiers des personnes âgées en prennent.

« C’est un dossier très sensible au niveau politique, a dit le Dr Suissa au cours d’un entretien. Il y a un nombre énorme de personnes âgées qui prennent des benzos. Au Québec, c’est 40 %. Aux États-Unis, c’est peut-être 35 %. Notre étude a soulevé tout un tollé parce que les personnes âgées se sont tout de suite senties menacées et on ne touche pas l’automobile de la personne âgée aux États-Unis. »


Source : La Presse, 29 janvier 2008, p. A5
ou
http://www.cyberpresse.ca/article/20080129/CPACTUALITES/80128271

dimanche 20 janvier 2008

Le dimanche

Pourquoi, le dimanche, les gens conduisent-ils à 80 km/h sur l'autoroute ?

mercredi 16 janvier 2008

Simple, mais avec une grande portée !

Cette semaine, lors de l’une de ces discussions où l’on refait le monde, j’ai trouvé la règle de base, celle qui régit le courant de pensée véhiculé par ce site. Ce sera le seul élément ajouté pour quelques jours, et c’est bien ainsi car je veux vous laisser toutes les chances d’analyser et de comprendre les subtilités de cette affirmation.

Le principe de base est de ne pas nuire aux autres. Le reste, on s’en fout !

Ç’a l’air bien simple comme ça, mais prenez deux instants pour y penser.

Je vous invite par ailleurs à relire régulièrement cet article, à chacune de vos visites si nécessaire. Vous comprendrez plus aisément les résonnements que je vous présente.